24 heures d’Aulnat le 11 & 12 novembre 2011

Ils étaient tous là ou presque….
En effet une brochette de champions et de championnes étaient venus à Aulnat pour ce 24 heures. La météo n’a pas fait défaut, les conditions étaient idéales, soleil radieux et peu de vent. Inhabituel à cette saison. Le circuit tracé autour du complexe sportif, avec un mesurage F.F.A. de 1181 m. Devant la salle de sport, il y a le stand de ravitaillement et de pointage électronique, qui cette fois n’a pas eu de défaillance, comme en 2009. A l’intérieur de la salle une partie repas et un coin repos avec des tapis de sol. Les amis coureurs d’ultras sont là, nous nous installons autour du circuit. Olivier, mon fils de course (voir récit Transe Gaule) est en forme, son record à battre est de 138 km. Miguel, Creusois depuis peu, très habillé, il a froid, il faut dire qu’il arrive de la Martinique. Il n’a jamais fait d’Ultra, il découvre ce nouveau monde. Gédéon notre Hollandais Creusois qui préfère le trail est là aussi avec le sourire comme d’habitude.

A 16 heures le départ est donné, je me sens bien, mes foulées sont légères, je n’ai pas d’objectif kilométrique, j’essaye tout de même d’être dans le course. Au fur et à mesure des tours je me fais doubler, notamment par Thierry Douriez (Titi pour les intimes), les amis Gaulois (Transe gaule), Jean-Pierre Richard, Fabrice Viaud, Robert Miorin (bob)…, et les nanas, Nadine Weiss, Laurence Suisse (Lolo), Sylvie Peuch, Quant aux autres femmes je ne connais que leurs noms et leurs performances. Il y a de l’agitation sur la piste, 161 coureurs pour 173 annoncés. Les heures s’égrainent doucement, je cours lentement et j’ai hâte d’atteindre les 50 bornes. Ma puce marche bien, j’avais été perturbée lors de l’édition 2009, lors que je m’étais aperçu que les tours que je faisais n’étaient pas comptabilisés. Enfin 50 kilomètres, je me dis que je vais pouvoir au moins courir 70 bornes, comme une étape de Transe Gaule, c’est ma référence. Au 56éme plus envie de courir, tant pis je vais marcher, j’aime pas, je n’ai pas la motivation pour relancer. Romain le fils à Titi à beau me crier des « Vas-y ma chérie » (voir récit Transe Gaule), je ne cours pas plus pour autant. J’envie les foulées des champions qui me dépassent. Je prends peu de temps pour me ravitailler, j’alterne boisson énergétique et boisson de thé/ pèche. Toutes les deux heures en marchant, je mange soit une purée, soit du riz au lait, soit des pâtes. 16 heures pour faire 100 km, je trouve cela extrêmement long. Cette année d’Ultras m’a apporté beaucoup de questions et certaines réponses. Notamment que la course par étape me convenait mieux. Mes tentatives sur 24 heures (record perso à 153 km) ou sur l’intégrale de Gérard Denis (246 km à faire en 42 heures), que j’ai abandonné à 57 km. A ma décharge je venais de faire l’étoile savoyarde, mais ce n’est tout de même pas très concluant. Sur les autres 24 heures je faisais les 100 bornes entre 13 et 15 heures, là c’est pire ! J’essaye de relancer, j’y arrive quelques fois pour faire quelques tours, puis la monotonie revient avec la marche, de temps en temps rompue par quelques échanges verbaux avec d’autres coureurs. On parle que de courses, de chaussures de running…. De toute façon peut importe le kilométrage je reste jusqu’au bout en piste. En fin de nuit il fait plus frais, les Vernet, Douriez, Nissen, Albert, Peuch,.. tournent toujours aussi vite. Nadine et Lolo, ont arrêté, elles sont blessées. Pendant presque 24 heures trois enfants de coureurs, n’ont pas ménagé leurs peine pour nous encourager, ils sont encore là au petit matin. Vers la 19ème heures, je vais tout de même m’allonger une demi- heure, j’ai compris que de toute façon, je n’aurais fait à Aulnat qu’acte de présence. Je suis de très bonne humeur et je plaisante avec les accompagnateurs autour de la piste. Olivier finira les dernières heures avec moi, nous sommes très très lents, cela me fait rire. Je suis contente Olivier a battu son propre record, il finira avec 157 km au compteur. Il débute dans l’ultra, je suis convaincu qu’un jour on entendra parler de lui. Gédéon, après avoir dormi quelques heures, affichera 151 km. Miguel après 31 km a décrété qu’il ne fera plus jamais de 24 heures et il est parti. Quant à moi, je vais me contenter de 131 km (je ne suis pas arrivée à faire un compte rond). Un bon entraînement d’ultra en soit. Il y a eu une vingtaine de coureurs au-delà des 200 kilomètres et cette année pour faire un podium la barre était placée très haute.

Et bien, quand même, chapeau bas, 131km faut les faire

Encore une sacrée belle perf avant de s'attaquer à ton grand projet de 2012 : la Trans Europe