Transe gaule IX du 10/08 au 27/08 (1150 km - 13000 D+)

Transe Gaule IX
Du 10 août au 27 août 2011
(1150 km – 13000 m D+)

Etape 1 : Roscoff Plounévézel (67 kms – 725 D+)

Une impression de déjà vu, l’ambiance du départ de la transe gaule c’est toujours extraordinaire, pourtant je reviens pour la 4ème fois. Nous sommes réunis au pied du phare de Roscoff, le petit orchestre Breton est là, avec ces« Binious », ainsi que Mr le Maire. D’année en année il y a de plus en plus de « supporters » au départ. Une présentation rapide des coureurs est faîte et le départ est donné…La course est maitrisée jusqu’à Saint Pol de Léon, cela permet de faire connaissance avec les nouveaux. Au départ de Saint Pol la police municipale nous ouvre la route, c’est la première fois. La TG devient de plus en plus populaire et JB aussi. Nous longeons des champs d’artichauts, de choux-fleurs, les champs laissent place à de la lande, plantée de bruyères et fougères. Après le ravitaillement 2, la route qui mène à « Carhaix »est plus empruntée par les véhicules. Plounévézel est entouré de porcheries, je n’avais pas remarqué les années précédentes qu’il y en avait autant , c’est l’odeur de lisier que je déteste le plus dans l’élevage. Il faut dire que de cette étape, à part le début et la rivière Penzé, je ne me rappelle jamais de grand-chose.

Etape 2 : Plounévézel  Pontivy (64 km – 660 m D+)

Lever à 5 heures et départ à 6h30, j’aime partir de bonne heure, il fait frais le matin. Jusqu’au 26 éme kilomètres je suis avec Laurent, Francis et Xavier, nous faisons le « yoyo ».Nous traversons « Carhaix », il y a quelques beaux monuments, notamment la chapelle. Au 26ème kilomètre, nous prenons le canal de « Nantes à Brest », pendant 9 kilomètres. Je fais route avec Angela, l’allemande, nous discutons, heureusement Angela parle un peu français. Puis je fais à nouveau route seule et remarque des tourbières, comme chez moi sur le plateau de Millevaches. Quelques unes sont remplies d’Angélique sauvage. Sur la fin du parcours il y a un peu plus de circulation. Un Monsieur, ancien coureur de longue distance, nous encourage, il me dit avoir traversé la France. Après le ravitaillement de Nicole il me reste 7 km, à priori c’est plutôt moins. Les bords de route ne sont pas très praticables et quand il y a des trottoirs, ils sont en mauvais état. Enfin Pontivy, nous finissons ensemble Fred et moi.

Etape 3 : Pontivy Guer (75 km – 600 m D+)

Le départ n’est pas à l’endroit ou nous dormons, nous faisons le plein du camping-car pour nous y rendre. La départementale 2, est très droite avec quelques bosses, au loin un château d’eau bleu. Après le château d’eau la ligne droite continue. Le premier ravitaillement Martine et Michel est à 17 km, puis à nouveau la départementale 2, le 2ème ravitaillement est à 30 km. A Lanouée il y a un mariage, j’ai su plus tard que Malek fût invité, il y restera ¾ d’heures. A Ploermel c’est un enterrement. Deux belles montées après « les forges ». C’est une étape plutôt roulante , une des plus longue de la TG. Après le 6ème ravitaillement il reste que 5 kms à faire, par une ancienne voie de chemin de fer, arrangée en piste cyclable. C’est agréable !



Etape 4 : Guer Châteaubriant (67 km -530 m D+)

Le départ est donné sous une petite pluie fine. J’ai couru une trentaine de kilomètres avec Patrick. Le temps a passé très vite. A une intersection il est indiqué « Rennes », je pense à Claudiane et Fred qui habite à côté. A ma grande surprise ils sont là au ravitaillement, j’étais heureuse de les voir. A Maure de Bretagne , je passe à côté d’une belle église aux pierres sombres, un sacré contraste avec la mairie moderne peinte en jaune. Quelques péniches au bord du canal à « Messac ». Des haras, mais pas de chevaux dans les champs. La température est agréable. Patrick part devant, il aime bien finir vite, je préfère garder mon rythme régulier .L’arrivée est à l’entrée de Châteaubriant.


Etape 5 : Châteaubriant Saint Georges sur Loire (71 km- 500 m D+)

Nous traversons Châteaubriant, l’étape est plate sur les ¾ du parcours, pour finir avec quelques bosses en fin d’étape. Un paysan nous encourage. Nous avons la surprise d’avoir un ravitaillement sauvage, Alain et Nelly nous offre des Macarons. Je suis plus fatiguée qu’ hier, nous avons dépassé les 300 bornes en 5 étapes. Demain l’étape est plus courte. J’emprunte une piste cyclable pour finir et passer comme chaque jour sous la banderole de la TG.


Etape 6 : Saint Georges sur Loire  Doué la fontaine ( 53 km –430 m D+)

Le départ est maitrisé sur 1 kilomètre, jusqu‘au château, nous partons à 7 heures après la traditionnelle photo. Six kilomètres de faux plat descendant jusqu’à la Loire. Au loin un ballon gonflable jaune, je vais le voir longtemps. Nous traversons la Loire et ses bras, me voilà à Chalonne.
Cette partie là je l’aime bien, ce sont les coteaux du layon, quelques belles côtes que je négocie avec plaisir. Une belle demeure blanche au toit en ardoises, surplombe Chalonne, devant paissent deux chevaux. Plus loin un moulin, les bosses se succèdent. A Thouarcé je pense être perdue, le grec Mihalis, compte sur moi. Daniel confirme notre route. Au ravitaillement 3, c’est Marcel et Marie, les M&M, Marie me donnent mon petit sandwich que m’a préparé Jean-louis . Marie me dit il y a quelques chose de spécial dedans, je réponds « C’est de l’amour » et elle me sert ma soupe. Marcel chaque jour affiche sur son camping-car, les 2 phrases humoristiques du jour. Reste 14 kilomètres avant l’arrivée, Daniel est devant et Mihalis dans ma foulée. A 3 kilomètres de la fin j’accélère avec mon Grec sur les talons, je sens qu’il craque un peu, à 100 mètres de la fin je l’attends , nous finissons main dans la main.


Etape 7: Doué la fontaine  Monts sur Guesnes ( 58 km – 365 m D+)

Une étape courte et plate. Je suis avec Laurent jusqu’au ravitaillement 2, 28 ème kilomètres. Romain le fils à Titi court pendant 12 kilomètres avec nous. Nous avons bien rit quand Mihalis m’appelle « ma chérie », j’ai compris plus tard pourquoi, Jean-louis hier quand il m’encourageait me disait « bravo ma chérie ». Il a cru que s’était mon prénom, j’ai eu droit à des « ma chérie tout le reste de la TG de la part de la famille et des accompagnateurs de Titi. Au loin le château de Montreuil Bellay et à gauche la centrale nucléaire de Chinon.
Le 4ème ravitaillement est à l’entrée de Loudun, la traversée est longue, il y a pas mal de circulation. Après une longue route droite, nous empruntons sur 4 kilomètres la voie verte. J’ai en point de mire Patrick il commence à avoir mal aux releveurs. J’ai eu lors de ma première TG, mal aux deux releveurs, cela marque !
Après avoir monté une petite côte l’arrivée est là devant la mairie.

Etape 8: Monts sur Guesnes  Angle sur l’Anglin ( 63 km – 560 m D+)

Ce fût un peu long et monotone. Au lever du jour un ciel avec de belles couleurs orangées. J’ai des bonnes sensations jusqu’au 31 ème kilomètres, puis je gère. JB à couru l’étape aujourd’hui et remonte les coureurs, avec un petit mot pour chacun. J’ai eu droit à 2 averses rafraîchissantes. Nous avons passé le 500 ème kilomètre. Nous rentrons par une petite route avec des bosses un peu raide.
Ce soir c’est le pot, afin de fêter l’anniversaire de Nicole

Etape 9: Angle sur l’Anglin  Saint Sulpice les feuilles( 69 km – 780 m D+)

Jean-louis à du prendre un coup de chaleur, ou à t-il à nouveau une crise de Palu, il a de la température, nous avons très mal dormi. Un peu fatiguée je suis au départ de la grosse bosse qui nous sortira d’Angles sur l’Anglin. Il fait encore nuit et la route est tranquille.
Le départ est à 6 heures au lieu de 6h30. J’ai couru 1 heure avec Wilma, j’ai bien aimé et j’ai essayé de comprendre tous ce qu’elle me disait. Puis j’ai continué seule, le 1er ravitaillement de Martine et Michel est vite arrivé. Le 2ème ravitaillement est tenu par Jeanine et Jacquemine, cette dernière me fait tous les jours, un petit sandwich au fromage. Les montées succèdent aux descentes, il y a tout de même moins de descentes. A la Forge coule La Creuse. Plus loin à Lignac, il y a quelques maisons en pierres apparentes de couleur d’argile. Avant l’arrivée à Beaulieu, nous atteignons les 675 km, le milieu de course. Je ne sais plus si c’est avant ou après les 675 kilomètres, mais il y a un lieu dit, avec une seule maison, appelé Chez cocu. Je me demande ce qui a bien pu se passer pour mériter un tel nom. Quelques fois je regarde devant ou derrière je me rends compte que je suis seule, puis au loin je devine le tee-shirt vert de Xavier. Au fur et à mesure que je cours les TG je suis tout de même de moins en moins seule , puisque souvent au milieu du « Peloton ». Plus tard je dépasse Xavier, il a mal aux jambes. En ce qui me concerne j’ai de l’électricité dans les genoux, surtout après l’étape. Nous finirons ensemble Bruno et moi, après avoir monté rapidement les derniers kilomètres de la fin. Il me tarde de savoir comment Jean-louis se porte.

Etape 10: Saint Sulpice les feuilles  Bourganeuf ( 61 km – 820 m D+)

Le départ est donné un peu plus tard ce matin, 6h40. J’ai le moral, Jean-louis va aller aux urgences à Bourganeuf. La nuit a été dure, il a déliré. Je ne me fais pas de soucis pour mon sommeil je sais par expérience comme aux 6 jours d’Antibes que je peux courir en ayant très peu dormi. Je fais route avec Francis, mon ami des courses dans l’Himalaya. Un fermier nous attend sur sa Mobylette, il a appris qu’une coureuse Creusoise allait passer. Il nous escorte quelques kilomètres et nous indique la limite entre l’Indre et la Creuse et retrouve deux autres fermiers. 1,5kilomètres de sentier, puis des petites routes tranquilles et vallonnées.
A la Souterraine une journaliste m’attend et me demande si j’ai déjà fait la T G, c’est marrant la même question que les années précédentes. Laurent passe et Angela n’est pas loin, elle n’aime pas ce type de profil de course, elle aime le plat, mon contraire. Au lieu dit, La côte, une dame me prévient que la côte est très longue, elle a raison. Je mets mon MP3 au 40 ème kilomètre. A Bénévent l’abbaye, c’est les préparatifs d’une fête. Un jeune homme m’indique la fontaine, je fais le plein de ma gourde. Je retrouverais mon ami Marc à 7 kilomètre de l’arrivée. Cette portion de route est très empruntée par les véhicules et dangereuse. Au dernier ravitaillement j’ai la surprise de retrouver Martine et Robert, venus nous encourager. Nous courons dans la côte de Bourganeuf, je vois Angela, qui accélère pour arriver 1 minute avant moi. En 2008 nous avions Angela et moi fini quelques étapes ensemble, j’en garde un bon souvenir. D’année en année les mentalités changent, les coureurs qui ne sont pas concernés par les premières places se mettent à surveiller le classement. Du coup la TG devient une véritable course de tous les jours. Donc moins d’échanges pendant l’étape et de moments conviviaux.

Etape 11: Bourganeuf  Peyrelevade( 49 km – 695 m D+)

Après quelques marches d’escaliers et une belle montée, nous quittons Bourganeuf. Quelques restes de brumes reste accrochés au fond des vallées, nous nous élevons vers les 900 mètres d’altitude, je suis de plus en plus prés de la maison. Jean-louis qui a toujours de la température, malgré les médicaments pour faire tomber la fièvre, en profite pour faire un tour à la maison. Je n’y vais pas, je reste dans la course, même si je pense arrêter pour permettre à Jean-louis d’être à la maison au frais. Il fait de plus en plus chaud. Jean-Yves un ami du club, m’attend au ravitaillement 1, il fera douze kilomètres avec moi. Nous parlons de choses et d’autres, surtout de courses, et les kilomètres passent vite. Plus loin c’est Olivier qui m’attend, c’est mon fils de course, il prend le relais de Jean-Yves. Olivier commence à connaître du monde sur la TG, peut-être la fera t-il un jour. A Faux la montagne nous avons un comité d’accueil, tenu par le frère d’un coureur de l’Etoile savoyarde et maire de Faux la montagne. Je suis la coureuse locale. Nous repartons Francis Laurent et Jean-Pierre, je les laisse bien vite, il fait chaud et je ne veux pas me griller pour demain et les 75 km. Un banc en bord de route qui n’a rien à faire là, on y lit « banc pour Gaulois ». Jean-Pierre n’est pas loin, avec sa famille, j’aime bien son accent du sud ouest, il n’y a pas que moi qui ai l’accent qui chante. Je croise Gigi en vélo, venu quelques jours sur la course. Jean-Pierre m’a attendu pour que l’on finisse ensemble.
Les bénévoles m’invitent à manger une saucisse grillée de la charcuterie locale de chez Claude. Puis je « bulle » dans l’herbe.

Etape 12: Peyrelevade Mauriac (75 km – 1010m D+)

Les nuits se succèdent et se ressemblent, Jean-louis délire toujours après 6 jours de fièvre. Cette nuit j’ai décidé de dormir dehors, au bout d’une heure que je dormais, j’ai senti des insectes sur moi, retour au camping-car. Le départ est donné à 6 heures, nous allons à pied au départ. Sept kilomètres de belles montées, après avoir traversé et quitté Peyrelevade. Le 1er ravitaillement se trouve dans la descente avant d’entamer la côte du mont Bessou (1010 m), nous n’irons pas, nous passerons au pied. Je « papote » un peu avec Angela. Nous traversons de beaux villages en pierre, Millevaches et Meymac. En sortant de Meymac il y a une pancarte marquée « Contes et légendes », je pense à Malek, qui est conteur de son métier. La route est ombragée et nous emmène à Combressol. A la Palisse basse réside Paulette et son bar. Je me demande si beaucoup de coureurs on prit le temps de s’arrêter chez Paulette ? Chez les M&M, Jean-louis est là, j’étais inquiete, je le vois habituellement avant, il me remonte avec le camping-car. Il avait pris une autre route pour ne pas gêner
les coureurs sur cette petite route, j’aurais du y penser. J’avale mon sandwich et je prends la direction de Neuvic, puis la descente sur la Dordogne, il fait très chaud (38-39°), je ne me sens pas très bien, Jean-louis et des accompagnateurs d’autres coureurs nous vaporisent d’eau. Il reste huit kilomètres après le pont au dessus de la Dordogne. C’est que de la montée, d’habitude j’adore faire cette dernière montée. Au début il y a un peu d’ombre, puis un soleil de plomb. Au ravitaillement 6 Je suis avec Jean-Pierre et Françoise, je ne me rappelle pas les derniers kilomètres. Nous passons la ligne d’arrivée sans Françoise, je ne sais pas à quel moment elle a décroché.

Etape 13: Mauriac  Aurillac 64 km – 1100 m D+)

Je remarquais qu’il y avait de plus en plus de bandages chez les coureurs, il y a déjà 6 abandons, cela ira jusqu'à 9. Les vaches de Salers sont là avec leurs cloches, la forêt a laissé place aux pâtures, les maisons en pierres on des toits en Lauze. Après quelques bosses nous arrivons à Salers, superbe village, le parcours passe dans le centre du village, c’est la visite touristique. Pour en sortir les descentes sont abruptes. A Fontange, on a l’impression que le temps s’est arrêté. Je regarde la chapelle troglodyte. Je dis bonjour à un Auvergnat, qui ne me répond pas et me regarde sans grand intérêt. Il doit se dire « encore une touriste ». Après le ravitaillement 2 on s’attaque au col du Légal(1260 m). J’alterne marche et course avec un bon rythme, je suis rapidement au col. Bruno est là chez les M&M. La descente sera longue et pour finir, quelques belles montées que j’avais oublié. Jean-louis est là à 13 kilomètres de l’arrivée, il a vu un médecin, il lui a prescrit des antibiotiques, enfin.
Bruno m’attend sur un muret et nous faisons les derniers mètres ensemble.


Etape 14: Aurillac Saint Cyprien sur Dourdou (61 km – 615 m D+)

Il y a pas mal de circulation dans la traversée d’Aurillac. Au ravitaillement 1, nous quittons cette route Bruyante, pour une plus petite et calme. Au ravitaillement 2 nous retrouvons une route moins paisible. J’ai pris l’habitude d’aller de ravitaillement en ravitaillement sans penser à la fin de l’étape, c’est bon pour mon moral. Après une très longue descente et une montée, nous traversons Cassanouize. Je me retourne souvent pour admirer le panorama. Chez les M&M, les nouvelles de Jean-louis ne sont pas bonnes. J’ai la tête en vrac. Je n’ai plus de jambes. Habituellement cette descente je l’aime beaucoup et j’en profite pour prendre un peu de vitesse. Mais là j’ai envie d’arrêter et de rentrer à la maison, au frais, afin que Jean-louis se repose. De toute façon j’ai déjà couru 3 TG, alors une de plus ou une de moins ce n’est pas important. Je pleure, je n’ai pas la larme facile, Jean-Luc passe en voiture et ne me propose pas de monter, mais d’attendre Daniel et Jean-Pierre. Je préfère rejoindre Bruno qui n’est pas très loin devant. Je reste avec lui, il me remonte le moral à sa manière, il est « toubib ». La dernière partie est plate, dans cette vallée encaissée, il y fait très chaud, nous alternons marche et course. L’arrivée est au snack-bar ou m’attend un steak-frites et une bière pression. La mairie à oublié la venue de la TG, donc pas de salle d’accueil. En dernière minute ils ont récupéré des pré-fabriqués, la chaleur qui y règne est épouvantable. Nous décidons de dormir dehors, mais dans la nuit, après une grosse crise de fièvre Jean-louis est trempé, donc retour au camping-car, afin qu’il ne prenne pas froid. Je ne sais plus combien de jour la fièvre a duré, je pense qu’il faut donner le temps aux antibiotiques de faire effet.

Etape 15: Saint Cyprien sur Dourdou  Cassagnes de Bégonhès (58 km – 860 m D+)

Onze kilomètres de plat et la traversée de Marcillac, haut lieu du festival de jazz.
Pour éviter la circulation, JB nous fait passer depuis deux ans, par une montée raide de 4 kilomètre. En haut nous attendent Martine, Michel et Fred, qui a abandonné sans états d’âme. Je trouve triste les abandons en fin de TG, Fred à l’air soulagé. Pour aller à Rodez nous empruntons la piste cyclable, le ravitaillement de Jacquemine et Jean-Luc se trouve en haut d’une côte en plein centre ville. Restaurée, je marche tout le reste de la montée de Rodez. Quand j’ai récupéré la route qui mène au Monastère je me remets à courir, ça descend. Puis la route devient plus calme, j’ai en vue le ravitaillement des M&M. Après avoir ingurgité mon fameux sandwich, j’attaque les petites côtes qui traversent de beaux villages en pierre. Comme les années précédentes, je jette un coup d’œil à ma maison préférée, qui se trouve sur les hauteurs d’un village. Fini le calme, il y a nouveau plus de véhicules et 16 kilomètres pour rentrer en descente. Laurent me rappelle qu’il y a encore des montées, je les avais complètement « zappé ». Dans la montée j’ai mon MP3, cela me motive et me donne du rythme. Laurent et Jean-Pierre suivent. A la fin de la montée Guy est sur le bord de de la route et nous dit avoir abandonné, ces blessures lui font très mal. Une dernière descente et c’est la ligne d’arrivée, nous la passons main dans la main.

Etape 16: Cassagnes de Bégonhès Saint Sernin sur Rance (54 km – 885m D+)

Jean-louis à mieux dormi, la fièvre baisse. J’arrive avec mon bol pour prendre comme tous les matins mon petit déjeuner avec les coureurs et les bénévoles. Ce matin pas de lumière dans le hall aux bestiaux où nous sommes. Il est bien 5h15. Francis, Gégé mangent à la lueur de leurs frontales. Aujourd’hui on part à 7h et le lever était à 5h30, hier j’ai raté l’information. Vingt kilomètres pour aller à Réquista, Hier j’ai désinfecté ma gourde et j’ai laissé du désinfectant dedans, ce n’est pas buvable, tant par le gout que par la mousse qui sort de la gourde. Brigitte qui attend Don, va me donner de l’eau. D’habitude je ne nettoie jamais ma gourde, elle est assez repoussante en fin de TG, mais hier la femme de Patrick désinfectait la gourde de son mari. D’où l’idée m’est venue que la mienne pouvait-être sale. A Lancou, il y a possibilité de faire un petit parcours de trail et passer dans le village. Cette année je n’y vais pas, on domine le village par la route, c’est superbe aussi. Après le pont le ravitaillement , puis 9 kilomètres de montée, pour atteindre le ravitaillement 3. Dix-neuf kilomètres de descente roulante pour nous rendre à Saint Sernin. Johanne nous offre le champagne aux mille kilomètres, je prends un fond de verre. Je suis avec Francis et Laurent, il fait très chaud (35°), j’ai du mal à les suivre, mais je ne m’arrête pas ou je ne repars plus, ils m’attendent. Enfin nous arrivons après avoir franchi le pont de Saint Sernin.
Un bon repas dans un grand restaurant nous attend.

Etape 17: Saint Sernin sur Rance  Saint Pons de Thomières (70 km – 1350 m D+)

C’est le grand prix de la montagne, c’est l’étape que j’affectionne le plus sur la TG. La montée au premier col de Sié, on peut voir le haut Languedoc, le jour se lève, je cours beaucoup et marche peu. La descente sur Lacaune est raide, en bas le ravitaillement. A nouveau une montée et le col de Picotalen, il n’y a plus de conifères. Une très grande descente sur la Salvétat et le ravitaillement 4 au Lavoir. Une montée très raide pour couper le virage et prendre la direction du col de la Baraque, suivi du col du Cabaretou. Entre les deux cols il y a bon nombre de chevaux tachetés et quelques beaux domaines. Jeanine et André se sont abrités dans le renfoncement d’une fontaine , afin de se protéger des rafales de vent. Onze kilomètres de descente dans le vent. Au loin Francis et Xavier, j’ai mis 9h20. Je pense que c’est l’étape ou j’ai couru le plus vite.


Etape 18: Saint Pons de Thomières Gruissan plage (71 km – 520 m D+)

Dernier jour de la TG, je me dis que je vais « trottiner » tranquillement pour cette dernière étape. Nous partons plus tôt ce matin, il fait frais pour la montée au col, il y a du vent. Martine et Michel se gèlent en haut du col en nous attendant. Quelques petites bosses et nous entamons la descente. Francis est avec moi, j’essaye de voir la mer, mais je n’y arrive pas, je mélange à l’horizon, le ciel ,la terre et l’eau. Maintenant nous sommes trois Françoise nous a rejoint. Xavier fait le Yoyo. Une belle image, dommage je n’ai pas d’appareil photo. De chaque côté de la route des oliviers et au milieu quelques coureurs avec leurs tee-shirt fluo orange. Les couleurs sont splendides. Moins de ravitaillement pour cette dernière étape, on nous a laissé des points d’eau, afin de permettre aux bénévoles de nous accueillir à l’arrivée. Petit chemin entre les vignes, puis nous longeons le canal qui nous emmène à Narbonne. Un passage très court de « Trail », nous passons sur un pont de chemin de fer et à nouveau le canal sur neuf kilomètres. A Narbonne la famille de Daniel nous attend avec un petit ravitaillement. A la sortie de Narbonne il nous reste dix-sept kilomètres, nous sommes toujours tous les trois. Les kilomètres passent facilement, Françoise et moi restons derrière Francis qui nous donne le tempo. Au loin Gruissan et de chaque côté de la route des marécages, des petites fleurs bleu, jaune. Un fin oiseau blanc au bec noir s’envole. Un dernier petit pont et voilà Gruissan, mais ce n’est pas fini, il faut aller à la plage des Chalets, restent deux kilomètres. Nous hésitons à passer Paul qui marche doucement avec des amis ou de la famille, il est blessé. En vue de la plage, nous préparons notre arrivée, une fille de chaque côté de Francis. Le sable puis la banderole de la TG et c’est fini. Ma famille est là, les coureurs, les bénévoles. Nous nous embrassons tous.
A la remise des récompense pour la première fois tous le monde dit son petit mot, il faut dire que c’est Malek qui a commencé avec de jolies phrases, comme à l’accoutumé. Une Paëlla aux pates clôture la TG2011.
Cette course se mérite à chaque kilomètre, elle apprend à être sage et humble.
Il faut la finir et souvent les faux rythmes engendrent des blessures.
J’imagine une course ou il y aurait qu’une barrière horaire à respecter. Les coureurs pourraient courir détendus, prendre le temps de sympathiser entre eux et de regarder les paysages.
Je suis rassurée, pas de blessure, je vais pouvoir penser à ma nouvelle course dans une semaine, Horb-Berlin Lauf.

Superbe récit plein d'émotions, BRAVO et MERCI

Si tu m'autorise, je le mets sur mon blog en plus

OK pour ton blog et bonnes prochaines courses
A suivre dans qqs jours Horb-Berlin lauf